Comme je le disais dans un précédent article, ça fait déjà plusieurs années que je n’ai pas réalisé de vraies planches de bande dessinée. En fait j’ai l’impression de n’avoir rien fait depuis des lustres. En tout cas rien de bien, rien qui vaille le coup de s’y intéresser. Ce matin en faisant un peu de rangement, je me suis amusé a jeter un œil à mon carton à dessin qui végète depuis tout ce temps à côté de mon bureau. Je me suis surpris moi même par la quantité de planches à l’intérieur. Certaines dont ne n’avait même plus souvenirs, je ne me rappelle même pas avoir travaillé autant.
Je me suis même pris à penser que tout ça n’est pas si mauvais, que parfois il ne manque pas grand chose pour en faire du bon boulot, qu’arrêter n’était pas forcément la chose à faire. Je commence à penser que celui que je suis aujourd’hui pourrai reprendre là ou celui que j’étais s’est arrêté; sûrement différemment, peut être en véhiculant d’autres messages, mais continuer.
Je revois tous ces projets, ces espoirs, cette sueur, ces heures passées sur ces feuilles de papier à essayer d’être à la hauteur de ce que j’estimais être mon avenir avant que brutalement, du jour au lendemain, je sois incapable de faire quoi que ce soit de mon crayon.
Alors que faire maintenant ?
Je n’en sais foutrement rien. Dans un premier temps dessiner, me remettre au niveau, dépasser le meilleur niveau que j’ai jamais pu atteindre. Écrire, mettre au clair ce que je veux transmettre, savoir où je vais, savoir de quoi je veux parler et comment le dire. Transmettre, partager, montrer mon travail, le proposer et surtout m’en rappeler et en être fier.
C’est sûrement cette partie qui sera la plus difficile, qui me demandera le plusd’efforts, mais je pense qu’aujourd’hui, j’en suis capable.