Vous savez, certains me décrivent comme un passionné; vous savez ce que ça veut dire ? En gros, c’est être un connard impulsif, égoïste, égocentrique et imbus de lui-même. C’est exactement ce que je suis. Etre passionné, c’est être capable de tout foutre en l’air, sa vie sentimentale, son job, ses amis, sur un coup de tête parce que l’on pense que l’on mérite mieux ou alors que l’on en veut plus. C’est envers et contre tous ne jamais accepter sa petite vie confortable et risquer de tout perdre pour atteindre son but. Aujourd’hui j’ai sans doute remis en cause une partie importante de ma vie, celle qui me nourrit, alors que j’aurai pu me contenter du peu que l’on me donnait et dire merci. Je me suis laissé emporter par la colère et j’ai probablement mis à mal une amitié sans même me préoccuper une seconde de ce que la personne pouvait ressentir. Je l’ai fait par frustration, par colère, et par peur.
Pourtant, alors que je devrais m’inquiéter pour mon avenir, je suis serein. La fatigue qui me terrasse depuis plusieurs semaines à disparu. Mon esprit est concentré et mon corps alerte. J’ai passé trop de temps et consacré trop d’énergie à cette vie, je sais que mon avenir n’est pas là-bas, même si parfois, l’idée de passer plus de temps dans cette bonne planque me séduisait.
S’écrouler ou continuer à se battre ?
C’est dans l’épreuve qu’on reconnait sa valeur et hier encore, je succombais à la peine, je craquais et me gavais de sucre pour oublier à quel point ma vie craignait, puis je sautais ma séance de sport parce que j’étais si fatigué et j’avais tant de truc à faire, tant de vent à brasser. C’est dingue à quelle vitesse on peut perdre sa vision des choses. Ce soir c’est la Saint Patrick, vous voyez où je veux en venir ? Tous ses joyeux souvenirs de beuveries, de pintes de Guiness descendues dans les bras de belles rouquines… Ce soir est un beau soir pour une rechute. Je ne sais plus trop où j’ai entendu qu’on reconnait les gens forts parce qu’ils choisissent de continuer à se battre là où les autres s’arrêtent. Ce soir, j’ai décidé de continuer plutôt que de m’écrouler. C’est peut-être impulsif, égocentrique et imbus de ma personne, mais je sais que même si j’aime mon boulot, ce n’est qu’une anecdote sur le chemin que nous menons. Ce chemin est un côte, une montagne et je suis déterminé à la grimper. En fait, je suis déterminé à en explosé chaque pierre à main nues jusqu’à ce que je sois assis au milieu d’une putain de colline, quoi qu’il m’en coûte.
Rendez-vous demain pour le prochain épisode de Loser.
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